Le Bromont Ultra plus épique que jamais

Le Bromont Ultra plus épique que jamais

Par Nicolas T. Parent, La Voix de l'Est  |10 octobre 2023

 

La 10e mouture du Bromont Ultra, tenue au cours du long week-end, a battu pratiquement tous les records. (Jimmy Plante/La Voix de l'Est)

Le froid et des pluies diluviennes n’ont pas freiné les ardeurs des foules réunies à l’occasion du Bromont Ultra, durant le long week-end. Inspirés par une vingtaine de nobles causes, plus de 3000 personnes ont foulé les sentiers boueux du Parc équestre olympique, à vélo ou au pas de course.

«Épique», «folle» et «historique». Les responsables n’ont pas ménagé les qualificatifs au lendemain de cette mouture 2023. Ils peuvent se targuer d’avoir battu pratiquement tous les records. Rien de moins. Le nombre d’inscrits et les sommes amassés ont dépassé leurs attentes.

«Nous comptons le plus grand nombre de départs en dix ans! Au niveau de la levée de fonds, nous sommes à 610 000$. On s’enligne vers le record, puisque la levée se poursuit jusqu’à la fin octobre. L’année dernière, nous avions amassé 670 000$. On s’attend à environ 750 000$», a expliqué Bruno Poirier, directeur général du Bromont Ultra.

Cette mouture historique du Bromont Ultra restera caractérisée par une boue très abondante ! (Jimmy Plante/La Voix de l'Est)

Certaines des performances ont même été héroïques. Des 116 inscrits au 160 km solo, seulement 21 ont réussi à franchir la ligne d’arrivée. Du nombre, trois femmes ont terminé l’épreuve. Elles se sont battues contre les éléments, le froid et la fatigue. «Des guerrières», selon les organisateurs.

«C’est également historique! Nous avons le plus grand taux d’abandon de notre histoire sur le 160 km et sur le 80 km. Lors des entrevues, les participants nous disaient qu’ils avaient l’impression de courir dans la neige à certains endroits. Le parcours était très boueux», a indiqué M. Poirier, flanqué de Gilles Poulin et d’Érick Grandmont, respectivement fondateur et président du conseil d’administration du Bromont Ultra.

Tout un défi

La température peu clémente a amené son lot de défis pour les organisateurs, qui devaient suivre la situation météorologique d’heure en heure. Au final, on ne dénombrait que peu de blessés. Seulement quelques hypothermies légères, d’après Bruno Poirier.

«L’organisation n’a jamais été réalisée de cette manière. Autant pour le stationnement, les navettes en transports et le côté médical, tout était bien rodé! Nous sommes très heureux», se réjouit Érick Grandmont, saluant les efforts de plus de 400 bénévoles actifs sur le site.

«Vraiment, toute qu’une mouture», a ajouté Gilles Poulin, non sans enthousiasme.

Le sol n’était pas encore que les organisateurs parlaient déjà de la prochaine. Ils visent un retour lors du prochain long congé de l’Action de grâce, en octobre 2024.

La pluie et le froid ont demandé des efforts additionnels de la part des organisateurs. (Jimmy Plante/La Voix de l'Est)

Des héros

Une visite de quelques minutes a suffi pour faire la rencontre d’athlètes inspirants, boueux et décidés.

Pour sa part, Bruno Poirier a partagé son coup de cœur en racontant l’histoire improbable de Maxime Lamarche et de Sébastien Roulier, deux participants à l’épreuve du 160 km à la course.

«Maxime Lamarche était deuxième depuis 12 heures, dans une course d’un peu moins de 24 heures! Il a vu que la personne en tête, Sébastien Roulier, était arrêtée aux abords du sentier. Ils ont sprinté jusqu’au fil d’arrivée. Maxime a finalement remporté l’épreuve», a-t-il résumé, très impressionné par la conviction des participants.

Originaire de Bromont, Maxime Lamarche a complété l’épreuve en 23 heures, 45 minutes et 26 centièmes. Le Sherbrookois Stéphane Roulier, le poursuivant, a accusé un retard de 32 centièmes.

Certains y étaient pour se dépasser! (Jimmy Plante/La Voix de l'Est)

Chez les femmes, Mandy Malick revendique le 6e rang au classement général. La dame de Sherbrooke a terminé en 29 heures, 11 minutes et 3 centièmes.

«Du gros stock»

Le Bromont Ultra ne s’adresse pas seulement à des athlètes professionnels. Une foule d’autres épreuves étaient au programme lors du long congé, notamment un tracé de 55 km et une étape en équipe.

«Je l’ai fait pour mon plaisir personnel! Une première fois à cet événement. J’ai déjà parcouru des sentiers de 50 km et de 80 km par le passé. Celui d’aujourd’hui n’était pas de la petite bière. Du gros stock. Des descentes très techniques», a partagé Jean-Daniel Lefrançois, venu de Saint-Justin pour franchir l’épreuve du 40 km à vélo.

En somme, beaucoup de plaisir pour celui qui tenait à remercier sa conjointe, Marie-Jeanne Decoste, présente pour les encouragements.

Pour connaître tous les résultats du Bromont Ultra, il suffit de cliquer ici.

Jean-Daniel Lefrançois participait à l'épreuve du 40 km à vélo. Il a terminé 36e au classement général. (Jimmy Plante/La Voix de l'Est)

Nicolas T. Parent, La Voix de l'Est

 

Nicolas Parent est un passionné des collectivités et de l'information locale. Embauché à La Voix de l'Est en 2021, il pratique le métier à la couverture générale, notamment les fins de semaine. Il est aussi pupitreur de l'édition magazine du samedi.

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